Elle va marcher, patron !

©Photo Xdr

Vous savez ce qu’est une « voiture dernier voyage » ? C’est un véhicule jugé impropre à la circulation chez nous (si, si… même à Marseille !), difficilement réparable pour passer le contrôle technique, et qu’on expédie à l’étranger, en Afrique par exemple.
À l’heure où un passage chez le garagiste se résume chez nous à la mise sur banc de véhicules bardés d’électronique, la détection automatique et informatisée des points de maintenance à traiter et le remplacement systématique des composants incriminés, que reste-t-il de l’art de la mécanique et du « on ne change que si vraiment nécessaire » d’antan ?
En revanche, là-bas, vous avez des gens manuellement doués et par obligation débrouillards, qui font beaucoup avec rien (le contraire de nos députés…), apprennent sur le tas, fabriquent, avec des outils eux-mêmes bricolés, des pièces uniques à la demande. Alors, bien sûr, l’esthétique est africaine et la fiabilité des véhicules plus italienne que germanique, mais bon, il convient quand même de s’interroger. Quand l’Europe a tendance à prendre l’Afrique pour la poubelle de ses vieux diesels, les Africains eux font l’effort de fouiller dans le fond des-dites poubelles pour continuer à s’en servir. Société de consommation, obsolescence programmée, acceptée et assumée d’un côté, recyclage sans limites pour moins nantis de l’autre, quitte à oublier un peu la sécurité. La bonne approche est probablement, comme souvent, à mi-chemin de brousse…

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