D’habitude, je vais chez mon Primeur mais…

© Photo Xdr

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Elle a specialisé chacun de ses bras pour des gestes basiques aujourd’hui exécutés à merveille. Le gauche, comme s’il souffrait d’un flexum irréductible suite à chirurgie, reste tendu vers l’avant à 120 degrés, exhibant un immense sac de marque au coude (l’incontournable monograme triste a pleurer ou du cuir souple beige pour celles qui n’ont pu accrocher qu’un dentiste aux soirées Médecine) et aggrippant le dernier iPhone avec oreillette (même s’il n’y a que peu de risque, vu son volume, n’allons tout de même pas se préparer un cancer du cerveau). Le bras droit, quand à lui, alterne le soulèvement dubitatif des produits, du bout d’ongles fraichement manucures, la moue suspicieuse, et la remise en place toutes les 15 secondes précises de la frange, type carré long, mal tenue par les lunettes noires remontées sur le front en guise de serre-tête. Que la journée soit ensoleillée ou pas, accessoire fondamental que ces lunettes… Après les Vuarnet (trop has-been quoi!) et les Ray Ban Aviateur (y’a vraiment plus que les espagnoles pour aimer ça!), la mode est aujourd’hui aux méga lunettes de mouche qui couvrent la moitie du visage et font ressembler toutes les femmes à Yoko Ono en pleine descente d’acide. Elle n’achète que du préemballe, des fois que le vrac ai été effleuré par un gueux qui ne se passe pas les mains au gel bactéricide, et est très sensible, pour les F&L aussi, aux marques.
Cette visite au magasin du peuple risque de l’épuiser pour la journee, d’autant qu’il lui restera encore à gérer la nounou, la femme de ménage et le coach sportif (même si il est déjà bien trop tard pour intervenir).

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1 réflexion sur « D’habitude, je vais chez mon Primeur mais… »

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