Archives de catégorie : Gérard m’a Mullier !

Qu’importe le flocon pourvu qu’on ai le tire-fesses !

Vous avez noté bien sûr comment certaines enseignes spécialisées dans les supérettes de proximité en montagne refont de la pub juste avant le démarrage de la saison de sport d’hiver. En fait, je me demande pourquoi les skieurs qui ne veulent pas reprendre la voiture pour descendre au supermarché traditionnel un peu plus bas dans la vallée, sont manifestement captifs. Peu importe la gamme minimaliste et les prix élyséens, on ne va pas déneiger la voiture, qui en plus tient mal sur la route car c’est une propulsion, pour aller acheter les trois produits et demi qu’il nous manque, si ? En fait c’est la captivité du client qui m’intéresse, celle-la même qui touche le touriste à Disneyland Paris qui a eu le malheur d’oublier son pique-nique ou le voyageur TGV qui recompte fébrilement sa monnaie en s’approchant en tanguant du wagon Restaurant pour savoir si, avec 14€, il aura assez pour le café et le donut dont il rêve. Ces deux autres monopoles ne font pas de pub eux…

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Président Débile 6 : résurgence

Le Palais de l’Elysée. ©Photo Xdr

Entre le roquet rouge encore moins sympathique que son hologramme, l’enfumeur chérubinique qui fait son cinéma mais sans annoncer le programme, le 5e couteau, contraint de suppléer un Président sans courage et déjà lui-même élu par hasard, qui veut amplifier encore la dérive alors que la France est déjà le pays le plus imposé et le plus assisté d’Europe, la grenouille qu’on veut noyer dans son bénitier pour avoir oublié de contrôler que maman avait fait ses devoirs, la tête blonde qui a recyclé National Socialisme en Patriotisme du Peuple sans que les veaux Alzheimerisés ne s’en émeuvent… au secours ! L’élection présidentielle en France, c’est vraiment pas le Beyrou !
Ceci étant dit, ce sont les mêmes qui s’insurgent contre l’élection emperuquée de Donald par une majorité de petits blancs racistes et obèses ayant le même QI que leur 44 chromé, qui s’élèvent contre le seul choix cohérent s’offrant à des français qui pensent surtout à en faire le moins possible et à tendre la main à un état anciennement providence et de tous temps proxénète.

De tous ces maux, l’un est moins pire…

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50 nuances d’affinage

© Photo Xdr

Banane sondée, chauffée, elastibandée… mangue décollée, mûrie à point, passée au pénétro… papaye cougar accouplée dans une barquette avec un petit citron encore vert… les techniques pour amener les F&L à maturité sont très pointues et certaines stations de conditionnement spécialisées rappellent parfois les alcôves à lumière tamisée des boîtes sur les quais de Bordeaux.
Jeu risqué que de vouloir remplacer crânement Mère Nature : si on se loupe, on peut toujours se faire coincer les kiwis entre 2 Brix ou finir avec la joue plus rouge que celle de la Kent qu’on a livré…

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La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que la gazelle

radio

En s’éloignant d’Aix en voiture vers Marseille, on peut, après quelques kilomètres, capter 3 fréquences radio dont le nom commence par G.
Parmi elles, Radio Galère. On comprend de suite pourquoi les animateurs ont choisi ce nom tant les enchaînements de temps morts alternent avec les speakers parlant sans ouvrir le micro. Et quand ils se décident à parler dans le micro, on en vient presque à le regretter. On y entend des voix un peu inopinées, comme dirait Gad, nous expliquer que la France colonialiste doit quitter les Comores !
Je dois être un peu naïf mais quelqu’un peut-il m’expliquer l’intérêt de cette ‘ radio’, coincée entre Radio Grenouille et Radio Gazelle ?

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Un clic, 2 claques !

stylo_clicPourquoi, pendant les séminaires, distribue-t-on toujours des stylos publicitaires à cliquet ? Pourquoi, au bout de quelques intervenants sophoriphiques, a-t-on systématiquement droit à la scène du jour le plus long avec un concert de clic insupportable ?
En fait, il existe plusieurs niveaux chez les psychopathes du clic :
– le débile niveau ‘débute’: il clique, s’arrête quand on lui dit.
– le débile niveau ‘occupe’: il clique, s’arrête quand on lui dit, mais garde le stylo dans la main et recommence 3 secondes après.
– le débile niveau ‘maîtrise’: il alterne le clic, le tour de stylo sur le dessus de la paume, le tapotement sur la couverture du cahier, le raclement sur les spirales…
– le débile niveau ‘domine’: en plus de faire cliquer son stylo sans arrêt, il le fait devant le micro de la visioconf de façon à ce que ce soit amplifié pour tous les participants !
On est là en présence de l’ultime évolution d’une famille qui, de tous temps, a pris plaisir à gonfler les autres : son père était tordeur de trombones, sa mère tourneuse de petite cuillère dans la tasse 10 minutes après que le sucre ai complètement fondu, ses enfants sont adeptes du whistle insupportable à chaque wassap reçu…
Un jour, c’est sûr, nous aurons droit en réunion à une version moderne d’un meurtre d’Agatha Christie ou chaque participant excédé viendra planter son stylo dans le dos d’un de ces cliqueurs fous !
Pas de doute, l’enfer, c’est bien les autres…

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Tout compris !

lidlPour s’affranchir de son image de simple hard discounter et s’acheter celle de supermarché nouveau spécialiste du frais, on insiste, avec des majuscules capitales d’imprimerie, sur les mots FRAIS et LIVRÉS chaque jour, qui se détachent sur une photo d’ambiance vendeuse. Choix de 2 produits adaptés à la saison: pomme de terre pour les plats qui tiennent au corps (genre raclette des skieurs mais qualitative avec le club Princesse Amandine) et kiwi pour les vitamines en fin d’hiver. Ajoutez la mise en avant transverse de l’origine France avec un petit drapeau très visible, un PVC de 1,29€ sur lequel on adapte le grammage et des visuels produits simples et vendeurs (aspect extérieur et intérieur du produit). Manifestement, on a tout compris en termes de communication F&L efficace chez Lidl.

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Traçabipoulet !

 pouletSi vous voulez acheter un poulet entier, on vous dit à peu près tout sur lui à l’exception de s’il est slip ou caleçon et on l’imagine, vu le pédigrée, avec autant de médailles sur la poitrine qu’un vétéran soviétique de 39-45. Par contre, si vous voulez des Grignettes, elles sont ‘natures’ ou ‘à la mexicaine’, les chips, elles sont ‘artisanales’ et les pommes de terre sont ‘Wedges’… L’information client semble elle aussi « grignettée » au fur et a mesure qu’on découpe le poulet…
Je soupçonne par ailleurs le Chef déco du magasin d’être un ancien du rayon Volaille car, même les ananas, il les annonce ‘sans plume’!ananas

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Barbecue en Afrique du Sud

Si vous vous demandez encore pourquoi l’équipe des Springboks gagne souvent au rugby, je vous invite à un barbecue avec des producteurs d’agrumes Sudaf. Chaque année, j’ai la chance de me rendre sur place pour préparer la campagne d’agrumes et, une fois nos affaires calées, nous pouvons un peu nous détendre. Le lieu : un lodge au milieu de la brousse ou nous nous rendons en pickup allongé capable d’emporter 12 personnes de taille normale (ou une trentaine de japonais sans matériel photo, ou une centaine d’erythréens, au choix…). Déjà à l’arrivée, le chauffeur/ guide façon Crocodile Dundee après un traitement à la cortisone, j’avais des doutes… Au menu, viande : séchée (le fameux biltong, théoriquement préparé avec des espèces connues, mais, dans les faits, on y met a peu près toute la viande de brousse qui a percuté le pare-buffles), grillée sur des appareils de la taille du lit de Michael Jordan, voire crue si le préposé aux brochettes ne va pas assez vite. Il est vivement conseillé de bien se servir au début du repas car vous ne pourrez probablement plus utiliser votre main droite durant plusieurs semaines une fois que vous aurez salué de façon virile les invités. Je mesure 1m90 pour plus de 100 kilos mais suis invariablement le plus petit des convives… À boire : rhum coca Captain Morgan mais le responsable des courses a juste oublié d’acheter du coca, donc, question dosage, on fait simple. Vin blanc également, au cas ou une épouse inconsciente aurait insisté pour venir, mais ne pas préciser que les cépages sont français et que, sans notre savoir faire… question de survie. Après quelques gobelets, vous vous demandez pourquoi il y a des hamacs disposés autour du feu de camp, sauf que ce ne sont pas des hamacs mais des sièges, tant les mensurations de nos amis sont proches de celles d’un combiné bi-compresseur Miele avec distributeur de glaçons. En fin de soirée, l’alcool rapprochant les cœurs, on racontera en riant toujours autant l’histoire de Pieter, obligé de dormir dans la cabane des toilettes à cause d’un lion faisant la sieste juste devant ou de Horst, un peu alcoolisé, se croyant attaqué par un Black Mamba alors qu’il était simplement à l’urinoir a côté de son chef de station Zulu. Si vous avez froid, on vous prêtera une doudoune 3 tailles trop grandes mais, pas d’inquiétude, le Captain Morgan et les claques dans le dos qui vous décrochent un poumon à chaque fois feront que vous n’aurez jamais froid…
J’aime ces moments de convivialité simple, entre gens solidaires autour d’un métier dur et dangereux, si loin des pince-fesses ou il faut se battre pour une verrine de guacamole et une demi flûte de mauvais mousseux, ou le seul danger est de ne pas trouver de taxi quand maman sera ‘pompette’ et voudra rentrer s’endormir sur le dernier Musso…

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