Archives de catégorie : Just not do it !

Born to lose, live to win

Tour de France, étape du Ventoux © Photo Xdr

Nous devons tous être un peu masochistes pour autant aimer le monde des FL. Pourquoi ? Financièrement, il est très difficile d’y gagner un peu d’argent, mais extrêmement aisé d’en perdre rapidement beaucoup. Aimons-nous tant saisir les figues de Barbarie non épépinées à mains nues ? Courir tout nus dans les orties plutôt que d’en faire de la soupe ? Non. Alors, comment expliquer que nous nous accrochions sur ce dur métier des périssables où, pour des raisons plus ou moins intelligentes (plutôt moins que plus d’ailleurs…), tous les intervenants passent leur temps à tirer les prix vers le bas plutôt que de créer/maintenir le peu de valeur qui lui reste ? C’est un peu comme le Tour de France : c’est très dur, parfois beau, souvent injuste, toujours passionnant. Et on veut toujours donner le coup de pédale en plus…

 

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Je n’aime pas les FL mais ça j’aime bien !

Certains leaders de la 4eme gamme ont déjà intelligemment pris pied sur le segment de l’apéritif convivial sain avec des plateaux apéritifs légumes à diper, des tartinables… D’autres comprennent qu’il vaut mieux offrir et marketer dans ce sens une cœur de pigeon que des mauvaises pistaches iraniennes gonflées d’afflatoxines ou des arachides chinoises.

Mais, à part pour l’apéritif et avec quelques espèces s’y prêtant naturellement (ex. de la tomate), que fait-on pour redonner envie à nos “jeuns“ de manger autre chose que de la junk food ?
Que fait-on pour favoriser la consommation nomade des fruits ?

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MBA FL

Un jour, quand j’aurai le temps, je travaillerai sur la formation la plus élitiste qu’on puisse imaginer pour notre magnifique Filière des FL. Attention, pas élitiste dans le sens manuel du parfait agréeur + 5 kilos de PowerPoint des derniers bonimenteurs à la mode (si, vous savez, ceux qui surfent sur les dernières tendances à la mode pour se les approprier et monter des modules avec). Élitiste pour tenter d’apporter d’abord aux stagiaires le carburant essentiel qui fait qu’on peut y arriver : la passion du produit et du client.

Rêvons un peu : découverte sur site des producteurs référents par espèce, quizz des associations espèce/terroir incontournables (un peu comme un barman doit connaître par cœur les ingrédients de 73 cocktails bases avant de pouvoir commencer à officier), des périodes de « Vis ma vie » en exploitation, en plateforme, en magasin, les clés de l’animation et de la théâtralisation, la dégustation en blind test, les bases des associations culinaires et de la cuisine des végétaux… Vous noterez que je n’assommerai pas les élèves avec ce qu’ils doivent généralement subir dans les « formations » qu’on leur inflige : normalisation, règlementation, indicateurs de gestion… Non pas que ces points ne soient pas importants mais simplement qu’ils doivent venir après, car ils donnent autant envie d’approfondir et de s’investir que la deuxième saison de True Détective. Un jour, quand j’aurai le temps…

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Kleenex business

Hormis dans les Produits Frais Traditionnels, les innovations produits sortent des gammes aussi vite qu’elles y sont rentrées. Quand ça ne gagne plus, on arrête ! Ce mouvement perpétuel fait par exemple partie intégrante de la croissance des desserts lactés, des boissons, des biscuits… Et, pendant ce temps, rien ou presque en FL à part les sursauts d’une quatrième gamme qui peinent toujours à trouver l’espèce de ‘rouge gustative’ pouvant remplacer la chioggia spéciale benji ou le nouveau parfum de Danao pour épauler pêche/abricot… Peut-on décemment se passer autant d’innovation sur un marché alimentaire ?

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Touchez ma bosse, monseigneur !

Jean Marais incarne « Le bossu » en 1959 dans un film de André Hunebelle. © Photo Xdr

On sait, avec l’épisode de Madame Fillon jetée en pâture à la populace par la hyène mediatico politique, qu’un acte légal n’est pas forcément moral. Dans la même logique, on doit aussi se demander si un concept intelligent est toujours vendeur. Bien sûr qu’une boîte de conserve cabossée ou avec une étiquette partiellement déchirée ne voit en rien l’intégrité de son contenu menacé. Si, de surcroît, on la paye moins cher, cela peut faire le bonheur du consommateur au budget limité et du contrôleur de gestion dans sa guerre à la casse. Ceci étant dit, a-t-on intégré l’impression d’acheter un produit au Rabat plutôt que dans une grande surface? A-t-on imaginé l’esprit tordu de certains qui vont arracher les étiquettes à dessein? A-t-on pensé aux inspecteurs en tous genres qui vont immanquablement crier au crime de lèse-traçabilité? Après, juste pour rire, je propose qu’on donne le facing des boites cabossées à faire à l’ELS qui gonfle tout le monde, si…si, vous savez, celui qui veut tous les fériés, est systématiquement pris dans un embouteillage le lundi, a toujours un enfant malade en février…

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Presse-agrumes qui coule…

Machine Zumex – © Photo Xdr

5 fruits et légumes par jour, qu’ils disaient ! La nouvelle année drive son cortège de bonnes résolutions et commencer le matin avec un bon jus d’orange frais est un classique… Alors, équipez-vous.
Question matériel, plusieurs options:
1 – Si vous avez les moyens de Trump (et son attirance pour les fontaines dorées…), offrez-vous la fabuleuse machine Zumex qui officie seule dans les aéroports et les cafés branchouille. Seul risque, se gaver de vitamine C toute la journée tant le fonctionnement de l’engin est hypnotique, et passer ensuite la nuit en overdose à faire l’araignée façon l’Exorciste !
2 – Le robot combi, look r2d2 (mais avec tous les axes en plastique pour assurer l’obsolescence programmée…), caréné comme Kim Kardashian, super performant, qui t’arrache la paume de la main si tu appuies un peu trop longtemps la demi orange, et que personne ne veut jamais nettoyer après tant c’est long et fastidieux. Il traînera dans l’évier jusqu’à ce que les restes de pulpe séchée soient bleus fluo et que Madame pique une colère.
3 – L’appareil design, genre envahisseur dégingandé de Stark ou look ancienne pompe à essence américaine, sur lequel il faut appuyer comme un âne, qui écrase juste l’écorce sans libérer le jus, et qui te fait le bras comme celui de Venus après 3 sets à Roland.
4 – Enfin, l’appareil vintage, acheté bêtement dans une foire à 1€, pas sexy du tout, mais qui est finalement le meilleur compromis entre ergonomie et prix.

Bref, pas si simple de faire le plein de vitamines le matin et ça n’est malheureusement pas la seule source de nervous breakdown dans la cuisine.
À titre d’exemples et comme ça me vient :
– le beurre soit disant tendre, et qu’il faut sortir du frigo avant la douche sous peine de devoir l’attaquer au C4 pour pouvoir le tartiner
– le grille-pain avec les petits morceaux qui tombent toujours au fond et que tu essayes de récupérer, même si on t’a dit 100 fois de ne pas le faire, avec la pointe d’un couteau, au risque de jouer un remake de Cloclo et l’Applique de travers
– les filtres à café qui ne se décollent pas où se replient sournoisement pendant que tu verses -oui, pas assez lentement, je sais- l’eau sur le café moulu

Allez, bonne journée quand même !

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Very beautiful la Pwovance !

bastideIncroyable le nombre de bergeries, d’anciens relais de chasse et de moulins à huile désaffectés qu’on peut trouver, rénovés et prêts à la vente, dans les magazines immobiliers flashy de la région! Je veux bien reconnaître, avec les résultats de l’OM ces dernières saisons, une expertise flagrante en élevage de chèvres, je comprends que le temps libre laissé par les 35 heures permet à certains d’aller plomber le sanglier de toutes façons déjà pas très tendance, je sais que nos olives françaises sont depuis longtemps bien trop chères comparées à celles du Maroc, mais quand même, il y a manifestement une astuce des agents immobiliers qui se sont tous payés la panoplie d’Alphonse Daudet pour attirer l’anglais. Mais attention, à force de survendre à des retraités crayeux et fleuris, en mal d’authenticité, des bicoques bancales et à des prix aussi honteux que celui de l’iPhone 7, on risque là encore de bloquer la source miraculeuse comme l’a fait Hugolin pour assoiffer les œillets du bossu…

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Tu m’aurais dit de le faire moins fort…

© Photo Xdr

© Photo Xdr

Épisode 1 : « Ça, je le fais uneu fois je le ferai pas deux « … Réflexion d’un garçon de café mal rasé qui doit – quel effort – changer un verre d’eau pas assez frais pour une grande tablée de touristes anglais.
Épisode 2, la même matinée : vaines tentatives pour faire changer une poignée télescopique sur ma valise Samsonite pourtant sous garantie. Revendeur officiel : 1 « Le patrong il est à Saint-Bart et y’a que lui qui fait ces truceu là »… Revendeur officiel 2 : « Moi, je suis que vendeuseu, il faut tout envoyer à Toulong et là c’est la grosseu saisong… ». Pauvre marque Samsonite qui dépend de ces baltringues pour se faire représenter à Aix… Ma prochaine valise, ça sera une Rimowa.
Épisode 3, toujours la même matinée : tentative de passage au pressing bio : je rentre, personne… J’attends 5 minutes, toujours personne… et pas de cloche pour sonner.
Et après, on viendra m’expliquer que le problème des sudistes avec le travail est une légende.
En ce moment, la seule vraie trace d’activité intensive qu’on peut déceler à Aix, ce sont les groupes d’ados à mèche de footeux et les grappes de touristes chinois qui courent en gloussant dans tous les coins pour capturer un Gropuduk ou piller un nid de Kraktonslip. Heureusement qu’on a les Pokémon pour se bouger !

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If it’s too loud, you’re too old !

© Photo Xdr

© Photo Xdr

Un peu comme Claire Chazal dans sa nouvelle émission télé, bon nombre de nos « vieux » équipements européens rendent encore de fiers services comme chambres de degreening pour les pomelos (elles risquent malheureusement de tourner à plein régime cette saison…) et ce sans avoir à repousser les assauts d’une horde de certificontrôleurs venus vérifier si le papier toilette des employés est du triple épaisseur ou si le téléviseur de la salle de pause reçoit Canal+. On parle plus là-bas de devoir d’intelligence que de devoir de vigilance.

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Le stress du climat

agrumesCette année, la production d’agrumes d’Afrique du Sud sera en nette baisse à cause de la sécheresse (beaucoup de petits calibres) et du manque d’amplitude thermique jour/ nuit (manque de coloration).
On dit que la complicité d’une relation peut grandir via la découverte de points communs. Pas besoin qu’un ministre veuille sortir de l’anonymat à peu de frais en interdisant subitement un produit de traitement pour que les producteurs de cerise tremblent en permanence jusqu’au jour de la récolte et pas nécessaire que les services techniques des villes du Sud soient chaque année inlassablement pris au dépourvu pour que les clients des hypermarchés ne sortent pas de chez eux quand il neige… Les producteurs de F&L et la Grande Distribution, certes dans une proportion généralement moins impactante, connaissent tous le stress du climat et à certaines périodes, ne regardent pas la météo juste pour se dire qu’Evelyne à de beaux restes.
Mais chut ! Ne le disons pas trop fort, sous peine de voir quelque syndicaliste moustachu en perte de vitesse retenir l’idée et réclamer l’instauration d’une prime « stress du climat » ou sa prise en compte dans le Compte Pénibilité (le jour où j’aurai du temps, je chercherai l’anagramme de ces 2 mots…) à grands coups de grève générale.

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