Archives de catégorie : Just not do it !

WANK-OUT

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Burn-Out, Bore-Out, Brown-Out… l’imagination semble sans limite quand il s’agit de segmenter l’épuisement professionnel. 

Je sais que je risque de m’attirer les foudres des générations Y-Z (je préférais vraiment la petite Yamaha de ma jeunesse, bien plus nerveuse et si facile à piloter), des coachs autoproclamés adeptes du hands-off management, des spécialistes des ressources trop humaines et, plus généralement, de tous ceux qui ne veulent plus bosser et attendent l’arrivée du revenu universel devant Netflix, mais j’aimerais aujourd’hui proposer l’entrée dans la famille d’un petit nouveau : le Wank Out.

Mix des 3 premiers, on peut le résumer ainsi :

Trop, c’est toujours trop ! 

Je m’ennuie quoi qu’on me propose… 

Je serais mieux à la maison ?!

Comment le diagnostiquer ?

Symptômes

  • fatigue physique, mentale, émotionnelle
  • troubles du sommeil
  • démotivation progressive

Causes

  • travail
  • pas assez travaillé pour être fatigué
  • moi, de toute façon, je voulais faire influenceur dans la vie
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Copycat

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L’orgueil, qui nous empêche de reconnaître que les concurrents ont aussi de bonnes idées.

L’avarice, qui nous souffle parfois de faire les choses à l’économie.

La luxure, qui, à force d’onanisme sur nos parts de marché, nous rend sourds à la compétition qui s’intensifie.

L’envie, qui nous rend juste stérilement jaloux de ce que les autres font mieux.

La gourmandise, pour toujours plus de gain et de rentabilité à court terme, même si elle castre la stratégie à long terme.

La colère, aussi grand-guignolesque qu’inutile a posteriori, quand l’erreur est faite.

La paresse, du « on a toujours fait comme ça ».

Pour ne pas succomber à ces 7 péchés capitaux, capables d’ouvrir grandes les 7 portes de l’enfer pour une entreprise, une seule vertu, souvent clamée, rarement démontrée : l’humilité.

Dans ce domaine, nous serions bien inspirés de, une fois n’est pas coutume, copier la Chine, car c’est bien l’humilité qui permet de copier et d’améliorer ce que les autres font de bien.

Nous en avons un exemple flagrant lors des salons professionnels. Quand les Européens rivalisent de bling-bling avec des stands genre casino Venetian Macao et s’épuisent en réceptions nocturnes alcoolisées, les Chinois campent des espaces minimalistes façon Photomaton mais arpentent les allées sans relâche, à la recherche de ce que les autres font de mieux qu’eux.

Champagne pas assez frais, mini-jupe trop courte et blabla pour les uns, café serré, sac à dos rempli et clic-clic pour les autres.

Rappelez-moi qui est leader mondial sur à peu près tout aujourd’hui à part l’écologie et les droits de l’homme ?

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Tu finiras en foyer Ipad !

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On a chambré la montre à la pomme il y a quelque temps, mais c’était sans compter avec la nouvelle génération du « grand téléphone avec lequel on ne peut pas appeler », j’ai nommé l’Ipad.
Là aussi, le texte de la fiche d’identité est une perle.
Ipad… Air : le nom, déjà, devrait nous alerter.
Là encore, chaque accessoire est baptisé pompeusement pour le débanaliser : pas un vulgaire écran, non, un « Liquid Retina » s’il vous plaît. Un commutateur on/off ? Non, un « Touch ID ». La puce ? Une A14 Bionic ta mère, compatible avec « Pencil » et « Magic Keyboard ». Ce qui est magique, c’est d’avoir dans un premier temps dépouillé le laptop de ses accessoires traditionnels (souris, clavier…), en vantant le caractère nomade de la tablette, pour les réintégrer ensuite en options ultra-coûteuses et expliquer qu’il « en fait plus qu’un ordinateur ».
Disponible en argent, en or… On attend la version avec brillants zirconium, signée par Kim et Kanye.
Les choses sont 40 % plus rapides, 10 x plus rapides, 30 % plus rapides… sans jamais préciser plus rapide que quoi, un peu comme les lessives qui lavent plus blanc que blanc.
Retouche photo, aide à la composition musicale… la montre, c’était la réécriture du médecin malgré lui, la tablette, c’est « j’aurais voulu être un artiste » !
« Prenez des notes intelligentes » : dans les réunions à la con, ça restera compliqué.
« Autonomie d’une journée » : c’est bien la peine de la ramener autant si c’est pour s’éteindre avant la fin de l’épisode de « Walking Dead ».
« C’est bon pour vous. Et pour la planète »… et pour Apple ! J’adore quand la pomme nous la joue CSR. 
Tout ça pour lire ses mails en plus grand et sans risquer que maman débarque en plein confinement dans le bureau quand on est tranquillement en train de regarder un clip de Shakira… OK, Je sors.

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Marche ou grêve !

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Et la nuée de petits bobos proprounets bombardés députés de se réveiller en sursaut et de se gratter la barbe… La fête est finie, les enfants ! Le peuple qui doit vivre un mois avec ce que vous dépensez en un « déjeuner de travail » avec d’autres mignons en costard extra slim, s’est enfin réveillé. Pas du bon pied et pas de la meilleure façon, certes. Lassé d’entendre, vieille tradition politique toutes tendances confondues, des généreux avec l’argent des autres se gargariser d’être les « champions d’Europe de la redistribution », il vient de claquer la porte du coffre sur les doigts manucurés des maîtres ponctionneurs. Intégrez simplement que les gens ne supportent plus d’avoir quelqu’un qui se permet de se servir dans leur porte-feuilles. Il est effarant que notre soit disant élite n’arrive pas à comprendre que, plutôt que de nous saigner plus encore qu’un centre de transfusion clandestin laissant de pauvres paysans exsangues à la frontière mexicaine, il faut d’abord commencer par faire des économies. Plutôt que de s’y atteler, l’état français a préféré devenir le plus gros proxénète d’Europe, dont acte, mais nous ne voulons plus tapiner pour lui et son logeur qui nous manekenn pisse dessus à longueur de journée.
Entre les jeunes qui marchent sans savoir où ils vont, les brûle-palettes levant bovinement le rond point comme d’autres ont avant eux et en vain agité des marteaux et des faucilles, l’extrême gauche voulant juste casser du sale capitaliste, l’extrême droite juste venu en découdre avec une police jugée trop tendre, la racaille des cités en profitant pour toucher une fois dans sa vie du Vuitton qui ne vient pas de la place djellaha el fna, les tentatives de récupération de Marine et Jean-Luc, et, last but not least, les prises de parole de Lalanne bâté et Nanard Qui veut gagner des millions, ma pauvre France me donne des hauts le cœur…
Vraiment dommage que Monsieur le maire de Bordeaux ait été contraint de hit the road à la place de Jack et ait du passer un peu trop de temps dans sa cabane au Canada, vraiment dommage que Dominique un peu trop les soubrettes, la France méritait indubitablement mieux que le blondinet pourri gâté qui n’a plus les pieds sur Jupiter et qui est en train de terminer le travail de nous ridiculiser aux yeux du monde, certes déjà bien avancé pendant 5 années par l’homme au scooter…

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Assistera, n’assistera pas

Étant convaincu de longue date que l’avenir du commerce est le service, je m’interroge non pas sur l’assistance toujours plus grande au consommateur, mais plutôt sur la façon dont on l’oriente pour les produits. Prenons l’exemple de l’option Park Assist sur les voitures, à mon sens excellente. Je ne connais personne qui prenne du plaisir à s’infliger un créneau un peu serré, en plissant les yeux et en serrant les fesses, ou le contraire pour les héritières un peu trop botoxées, pour qu’aucun des boucliers peints (« Oui c’est cher ma p’tite dame, mais on répare plus, faut l’changer ! ») ne touche. Alors quand la machine vous propose de le faire, ce créneau, on prend.
À l’opposé, a-t-on vraiment besoin d’une borne intelligente pour « mettre du rap à la radio »… du rap, en plus ? Et le plaisir de faire lentement tourner la molette du poste radio, de s’arrêter plein d’espoir quand ça ne grésille plus, de repartir jusqu’à choper une strat bien saturée ou la voix JackDaniellisée de Georges qui nous enchante depuis maintenant 45 ans, vous en faites quoi ? Dans ce domaine comme dans d’autres, « the chase is better than the catch », pas besoin d’une machine pour nous la tenir.
Je pense vraiment que le service et l’assistance véhiculés par les produits devraient être orientés d’abord pour apporter des choses que nous faisons mal ou n’avons pas de plaisir à faire, pas pour remplacer ce que nous savons faire et qui nous permet… de rester en vie.
Pour reprendre mon exemple de la voiture, les fabricants l’ont d’ailleurs très bien compris puisqu’ils ont laissé la possibilité de désactiver les aides si on a envie de piloter. Sans ça, nous n’aurons bientôt plus que des véhicules recyclés, au sièges couverts de cuir végétal, respectant strictement toutes les zones de vitesse, accélérant/ décélérant de la façon la plus responsable possible pour le carburant, s’arrêtant automatiquement au point de ramasse Amap pour charger – en coupant le moteur – son panier de carottes locales bio et son lapin abattu avec respect sous la vigilance des caméras de L214,…
Comme tout ce qui est service, cela doit rester à la carte.

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Gimme a break !

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Aujourd’hui, à part quelques jeunes perdreaux impatients, tout le monde a enfin compris qu’acheter, ça n’est pas seulement négocier le prix le plus bas, quitte à dégrader la qualité sur bon nombre d’attributs produits constitutifs du juste prix. Taux de service, sécurité alimentaire, bilan carbone, gustativité, solidité, emballages recyclables, avec tous ces « must-have » qui sont aussi des « don’t want to pay », l’acheteur professionnel a un métier très technique et vraiment compliqué.
Mais, toutes ces complexifications ne constituent-elles pas un énorme paradoxe quand le consommateur insiste pour acheter le plus brut et le plus proche possible, quand la même Madame Michu qui regarde les étiquettes de normalisation d’un œil suspicieux dans son supermarché est prête en été à acheter sur le bord de la route au premier Django qui y a garé son J7 « en direct du producteur » ? D’un côté, la GMS généraliste, empêtrée dans un contexte économico-legislatif inextricable, perd du terrain, de l’autre, le consommateur, qui est prêt à manger des carottes toute l’année voire à aller les cueillir lui-même chez son local chéri !
Le vrai moyen de relancer la consommation des F&L ne serait-il pas simplement de laisser travailler les supermarchés en paix et d’appliquer la même tolérance (impunité ?) que sur les marchés de plein vent (la casse des halles ?). Il y a de grandes chances a parier que les professionnels de la GMS sachent relancer la consommation du raisin de table (le vrai, le bon, les terroirs, pas les grosses boules rose fluo, à la peau plus épaisse qu’un 2ème barre de Montpellier, qui finissent par nous casser les pouilles tant on ne voit qu’elles…) si on leur lâche la grappe concernant le nombre de grappillons par colis ou le « s » manquant à Moissac sur le balisage IGP…

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MotherBucker

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« Vous avez des vrais cafés ? » La cliente, l’œil noir, probablement une Italienne refoulée et conservatrice, est entrée là car il n’y a pas d’autre moyen d’acheter un café dans la gare. « C’est quoi des vrais cafés ? » La vendeuse, plutôt kaïra cités Nord, genre je fais ça car j’ai grave besoin de thunes, lui répond d’une façon à peu près aussi amène. J’adore ces instantanés qui nous rappellent de façon criante qu’acheter et vendre de façon sereine n’est pas si simple et que, même avec un concept commercial aussi canon que celui du spécialiste de cafés aromatisés aux marges éhontées, on est jamais à l’abri d’un client mécontent.

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Bracelet ou collier de chien ?

© Photo XDr

Vous avez vu combien de sites éphémères proposent aux hommes d’improbables bracelets auxquels ils essayent désespérément de donner un peu d’âme ? En plus des grandes marques de mode qui ont ajouté cet accessoire à leur gamme pour un prix exorbitant alors qu’il s’agit tout simplement de scoubidous améliorés, on a le site faussement manouche avec « Django et ses frères », le Hollandais de service, toujours prompt à exploiter la bêtise des gens, qui propose des bracelets en cordage d’Amsterdam… Je ne m’attarderai pas sur cette mode où les hommes lorgnent vers les bijoux féminins, nous sommes en démocratie, mais, de grâce, faites-le avec un peu de classe et d’originalité. Quand Ardisson explique que son bracelet de force Hermès lui rappelle son passé pas si lointain de bad boy, que c’est le dernier attribut de son époque cuir et poudre à laquelle il a survécu, et qu’il fait partie intégrante de son personnage, j’achète. Quand des robots empilent de la pacotille fabriquée à la chaîne (un comble pour un bracelet !) pour avoir les poignets qui ressemblent au cou d’une femme girafe Padaung, ça le fait moins. Même en ces temps de remake du cultissime « Blade Runner », arrêtons de nous comporter en répliquants…

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Could you please just shut the f… up ?

François Berléand est « Le Siffleur », un film de Philippe Lefebvre © Photo Pascal Chantier

J’ai une sainte horreur des blaireaux qui sifflent très fort et très juste dans les lieux publics, au mépris de tout semblant d’éducation, en imposant à l’entourage cette bonne humeur affectée du charpentier qui prend du plaisir à construire un chalet pour y mettre son père, sa mère, ses frères et ses sœurs… Peut-être même qu’ils m’énervent plus encore que les exhibes qui font des Skype en gesticulant dans la rue, les bâfreurs de pop-corn au cinéma ou les VRP qui hurlent leurs exploits dans le TGV… Oui, je sais, je ne supporte pas grand chose. En fait si, juste les gens un minimum discrets.

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Un Lannister paye toujours ses dettes. Les autres…

Même s’ils ne sont pas tous blancs aux yeux bleus, les marcheurs de notre Président ont en commun avec ceux de GOT leur lenteur pour faire les choses, une capacité évidente à tirer parti de la division fratricide des grandes familles historiques s’épuisant au pouvoir depuis trop longtemps (en soufflant au passage la politesse aux besogneux du FN qui pensaient enfin pouvoir vendanger les moissons du concept d’UMPS effectivement dépassé, planté par le Menhir il y a bien longtemps), leur obéissance béate à un chef momifié (eh Manu rentre chez toi, y’a du rimmel plein ta bière, Le Touquet va fermer, puis tu gonfles la crêpière. Allez Manu, combien de frais de maquillage ? Allez, avoue qu’une bonne partie était pour Bibi… !) et… une indéniable certitude du fait qu’ils nous conduisent vers la fin du monde.

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