Archives de catégorie : Actualités

Je gagne sur les 2 tableaux !

Quand un bien est vendu avec les services d’une agence immobilière, les honoraires sont normalement à la charge du vendeur, rarement de l’acheteur, parfois en appliquant une quote-part et en divisant entre les deux, mais pas en profitant pour les doubler. 

Pourquoi les headhunters ne s’inspirent-ils pas de cette règle en vigueur dans un autre secteur ? Pourquoi l’usage est-il devenu de facturer des frais d’executive search à l’entreprise chassant des nouveaux talents ET des frais d’outplacement au candidat donnant, selon la formule consacrée, une nouvelle orientation à sa carrière ? En nous épargnant l’offusqué-défensif  « ouh là là mon pauv’ monsieur, mais ça n’est pas du tout la même prestation et puis on ne parle pas ici d’un produit mais d’une personne ! », quelqu’un pourrait-il me l’expliquer ? 

L’entreprise doit ainsi payer pour les cadres qu’elle cherche et ceux qu’elle libère ! Le collaborateur doit payer – ou se faire financer – pour que d’autres entreprises s’intéressent à lui et sachent qu’il existe. 

Allons, la formation « LinkedIn pour les mules » et le soutien psychologique (sic) pour la peur de l’écran vierge, même enjolivés de quelques workshops bien marketés, ne valent pas toujours le budget conséquent facturé par les grands noms de la discipline…

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À la queue feuleu !

©Photo Xdr

Qu’il sagisse d’abonnements en tous genres (Internet, télé, téléphone mobile, sport…), de machines presque offertes au début mais ne fonctionnant qu’avec les recharges officielles, ou de nécessité présentée comme impérieuse d’updater régulièrement la version d’un objet phare, créer la dépendance pour s’assurer de la fidélité est partout. 

Et les feuleu, ils ont quoi ? Vous allez me dire que la GMS a les cartes de fidélité tous produits et des programmes de reward chirurgicale pour ça. Vous enchaînerez sur le caractère périssable à court terme de la grande majorité des F&L, qui fait revenir tout seul. Et vous finirez sur la tarte à la crème de la qualité fidélisante. C’est un peu court, jeune homme. Les cartes de fidélité fonctionnent peu pour les F&L 1ère gamme, la caractéristique périssable fait certes revenir mais pas forcément chez vous et la qualité est un dû, un minimum, pas un exploit, pas un plus. Je m’intéresserai prochainement dans ma rubrique à ce qui pourrait commencer à créer de la dépendance.

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Y’en aura pour tout le monde !

© Photo Xdr

Vous tendez le dos au moment où, sortant prudemment de nos tanières, la fin de crise COVID s’annonce, avec son impact redouté mais indéniablement sous-estimé sur l’emploi pour des entreprises souvent exangues ? Les courbes du chômage vous affolent plus que celles de Shakira en pantalon de cuir ? Vous stressez en pensant à la vitesse vertigineuse avec laquelle les robots progressent pour nous remplacer demain ? Vous avez peur, finalement, qu’il n’y ait pas de travail pour tout le monde ? Vous ne devriez pas. Les gourous du management en entreprise ont déjà la solution, simple et imparable : s’il n’y a pas de travail pour tout le monde, et bien, il n’y a qu’à en inventer en interne dans l’entreprise. Pour faire simple, c’est le fonctionnement qui prévaut dans les Ministères depuis des années, ou des services/départements en sur-effectif travaillent… à se faire travailler. Vous pensez que j’exagère ? Voici quelques exemples du connu de longue date mais aussi des petits derniers qui témoignent de mon inquiétude :

1 – l’audit interne : des avortons avec des têtes de citrouilles et des squelettes, jouissant du même capital sympathie que les boeufs-carottes dans la police, qui demandent en urgence des tonnes de documents pour finalement annoncer, visiblement déçus, qu’ils n’ont rien trouvé de grave. Il est de la famille du bon vieux reporting, vérole des temps modernes.

2 – la Certification : pour faire simple, on définit ce qu’on veut faire, comment et en combien de temps, et on paye quelqu’un pour vérifier qu’on l’a fait. Non, désolé, je suis déjà marié !

3 – le PMO – Project Management Office : Wow le petit dernier, mon préféré ! Des premiers de la classe, à des années lumière du terrain, qui montent des usines à gaz bureaucratico-policières pour que n’importe qu’elle tâche de l’opérationnel soit transformée en un projet géré par un conseil des sages.

4 – la Réunion. Elle n’est pas nouvelle mais, régulièrement critiquée, elle déborde d’imagination pour continuer à régner sans partage, sous le masque, en ajoutant toujours plus de sessions mais en les baptisant sournoisement de sobriquets qui empêchent de les débusquer au premier regard sur l’agenda. Séminaire, atelier (workshop si vous êtes dans le conseil), formation, groupes-projets, observatoires… peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse du vide.

Finalement, le reporting interne (dire aux autres ce qu’on fait), l’audit interne (vérifier que les autres font bien ce qu’ils disent qu’ils font) et maintenant, arrivant tout droit de la planète Usinagaz, le PMO, le cumul des 2 : dire aux autres ce qu’ils doivent faire et véri-fliquer qu’il le font, tout ça devrait normalement permettre de bientôt quasi fonctionner en circuit fermé, en oubliant complètement le client !

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On serait pas devenu un peu con-combre sur les bords ?

Quand la capacité à innover d’une Filière en est rendue là, faut plus comprendre, faut prier !
Veuillez excuser mon âge avancé, j’ai dû rater quelques épisodes de la saga concombre. De mon temps, nous avions déjà différents calibres (3/4 pour le bal des débutantes, 4-5 pour les desperate housewives et 5/6 pour les aventurières).
Puis, époque et crise sanitaire obligent, ils se sont glissés dans un film plastique censé ralentir la dessiccation et la perte de poids (du concombre bien sûr !), ils ont été scotchés par lot de 3 voire de 5 pour les gourmandes de promotions, ils ont fait une place à l’inévitable référence Bio, et on a même été repêcher les gueules cassées, oubliant courbure extrémiste et excroissances singulières pour combler les amies de la nature.
Déjà de quoi monter tout un étal de concombres et organiser une visite guidée/dégustation sur fond de « Madame rêve » du très regretté Bashung.
Mais voilà que le cercle familial s’agrandit à nouveau avec l’arrivée de 2 petits nouveaux.
Dans la famille concombre, je voudrais le concombre portion (150 grammes environ par pièce) et le demi concombre tranché et filmé !
Je me demande juste :
• Quel est l’interêt pour la distribution (celui de la production peut lui se comprendre) de commercialiser ces petits concombres, vendus majoritairement à la pièce, qui vont encore faire baisser le panier moyen et la consommation ?
• Qui n’a plus la force de trancher lui-même un concombre ? A quand le pré-mâché, voire le demi-digéré ?
Il ne manque plus que le concombre Commerce Équitable élevé sous la mère et on sera au bout du bout…
Je ne sais pas si le concombre a le vent en poupe mais, franchement, on frôle parfois le ridicule. Ad libitum.

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Lobby la mouche !

© Photo/ Capture Xdr

Le nucléaire, le glyphosate, les chasseurs…
Je suis toujours triste de voir un homme de convictions jeter l’éponge, épuisé à force d’essayer seul d’aider la planète à long terme quand des nuées de courtisans professionnels, tapinant à la demande pour des intérêts privés, ne vivent que par et pour le court terme.
Mon propos n’est évidemment pas de jouer au Gaulois du dimanche matin, prétextant descendre chercher du pain, et qui, au cinquième Ricard, a un avis binaire sur tout pour retarder le moment où il va devoir remonter voir maman en jogging préparant sa tarte aux pommes.
Sans énergie nucléaire, comment fait la France pour s’autosuffire ? Pour remplacer l’herbicide napalm, on a quoi à proposer à des paysans qu’on a accrochés depuis des décennies plus serrés qu’un tox de la place de Clichy ? On laisse proliférer les sangliers destructeurs de récoltes et qui s’aventurent maintenant à l’entrée des villes, alors que les cochons y sont de moins en moins les bienvenus ? Rien n’est simple, sauf pour les amateurs de M&M’s (Marine & Mélenchon), qui ont en commun avec la friandise enrobée de chocolat la taille de la cacahuète.
Finalement, tout est histoire de canon. Sinon, à part ceux qui cherchent à compenser un manque de quelque chose par le canon d’un gros fusil (« … et t’as vu ? j’ai aussi un gros 4×4 et des gros chiens ! »), en préférant d’ailleurs souvent les boire, ces canons, qui peut encore tenter de justifier qu’on abaisse le prix du droit de tuer et qu’on étende ce droit à d’autres espèces ?
La seule chasse autorisée en France devrait être celle d’une espèce qui prolifère, se reproduit malheureusement et que personne n’inquiète. À part ceux qui le sont un peu trop, ils se reconnaîtront.
Malheureusement, à la fin, c’est souvent cette espèce qui gagne, question de surnombre.
Je ne parle pas non plus de ces bandes de rustiques se mobilisant, pour la première fois de leur vie sans doute, contre la réintroduction de… 2 ours ! Probablement le concept de les réintroduire avec 2 femelles leur échappe…
Gageons que les avancées réelles – ou au moins un appréciable ralentissement dans notre course à l’inévitable catastrophe – obtenues de haute lutte par M. Hulot, et son départ, serviront au moins d’aiguillon pour que nos politiques ne se rendorment pas. Car, reconnaissons-le, même si on change régulièrement de dénominations et de compétences, il ne s’est pas passé grand chose depuis que le président Chirac a annoncé de façon aussi théâtrale qu’incantatoire que la maison brûlait et depuis que se sont succédés des Sinistres de l’écologie au mieux insipides, au pire ridicules. Pendant que Ségo sillait, d’autres nous menait en Batho ou n’apportait que peu de Bricq à cette maison qui menace maintenant de s’effondrer complètement. Même si on continue à nous prendre pour des Cohn, essayons au moins de faire en sorte que le Bendit ne soit pas manchot et, surtout, qu’on le laisse agir.
M. Hulot, à part la coupe de cheveux, nous étions d’accord sur beaucoup de choses.
Merci à vous d’avoir essayé et navré de cette apopstose.

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3 minutes to midnight

Fin mars dernier s’est tenu à Nancy le 1er concours de présentation par des doctorants de leur thèse en 180 secondes. 3 minutes pour présenter la substantifique moelle d’un travail d’étude de plusieurs années. Au moment où les présentations en réunion sont généralement plus diluées qu’un baby Sky en début de soirée au Sphinx (pour ceux qui ont la chance de ne pas connaître cette discothèque mythique, c’est l’équivalent du Macumba mais… dans les Vosges !), je trouve cette initiative absolument géniale. Thèse synthétique… magnifique oxymore (pour les militants LFI, non, un oxymore n’est pas un Corse qui a sauté avec sa bombe artisanale, mais deux mots a priori incompatibles, comme supporter sobre ou banque populaire) qui me donne grande envie de voir ce que pourrait donner le concept appliqué à la tenue d’une réunion.

Vous imaginez ? 3 minutes sans tournures ampoulées, sans effets de manche, sans redites, sans interruptions… l’obligation d’être percutant, d’aller à l’essentiel, le devoir de captiver, le pouvoir de faire rester les téléphones portables éteints ! Après tout, on a déjà le speed dating et ça n’est pourtant pas à cette étape qu’on nous reproche d’être trop rapides…

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