Flic ou voyou ?

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Label de bien-être animal pour nos poulets…

Et si, au lieu de nous gonfler avec leur nombre au mètre carré ou l’accès à la lumière naturelle, on se demandait plutôt si se faire insulter et cracher dessus, foncer sur une moto pour échapper à une meute de lâches, boxer comme Iron Mike pour essayer de tenir un round face au champion poids lourd de la cagnotte, ne sont pas pour quelque chose dans le mal-être de nos autres poulets ? S’ils ne sont pas élevés en plein air, ils risquent bien, en revanche, confrontés aux hordes de pillards qui n’aiment le poulet que dans les nuggets, de se faire abattre en plein vol, sans que cela n’émeuve davantage que l’utilisation de balles en plastique un peu trop dures contre ces pov’ gentils manifestants pacifiques.

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Dentastix

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Je ne pense pas avoir une haleine comme un beauceron de 12 ans. Je ne crois pas afficher une denture façon Ribéry après avoir rogné l’os de sa côte dorée (pour une fois qu’il y a quelque chose de fin chez un footballeur…) ou sourire comme Shane MacGowan (artiste par ailleurs extrêmement talentueux) aujourd’hui. Toujours est-il que mon supermarché a manifestement pensé à moi en m’adressant un coupon de réduction pour… Dentastix !


Enfin une lueur d’espoir pour notre capacité à échapper de temps en temps au flicage marketing qui pense savoir à peu près tout de nous, façon Big Brother dunnhumbysé. La machine infernale peut donc encore se fourrer le doigt dans le télécran, car je n’ai ni chien ni chienne à la maison (notez que, dans les 2 cas, je le regrette).
Alors, pour ceux qui ne connaissent pas Dentastix, il s’agit d’une sorte de friandise censée remplacer la brosse à dents du chien (alors que nos mamans s’évertuaient à nous inculquer le contraire quand nous étions gamins) pour l’hygiène buccodentaire. Elle permet de faire un bisou bisou à son chien chien sans affronter une odeur façon charnier fraîchement machetté après une émission particulièrement motivante de radio mille collines…
Une fois passé l’intérêt pour un des nouveaux produits de mon tout premier employeur, la formidable machine de guerre Unisabi, je m’interrogeais donc sur le pourquoi de ce ciblage et, même en cherchant, j’en suis juste arrivé à la conclusion que l’manicraque l’avait cor’ beugué!
Eh bien, sans mauvais jeu de mot, c’est bête mais ça fait du bien de savoir qu’on peut encore passer entre les mailles du filet.

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30 la suite, 50 le retour

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Plus moyen aujourd’hui d’acheter un livre sans qu’il ne soit ceint d’un bandeau plus racoleur que la bande annonce du prochain lynchage télévisé d’Elise.

Nombre de lecteurs à date (Mein Kampf et les tomes 4 et 5 de Millenium sont pourtant là pour nous rappeler qu’il n’est pas forcément gage de qualité), recommandé par chaque pisse-copie formaté pour le genre dans lequel il sévit, vantant les mérites d’un confrère reconnaissant et qui lui rendra la pareille, annonce de la nouvelle Camilla Lackberg pour chaque débutante esquimaude et son incontournable duo de flics brisés par la vie, prix en tous genres ayant perdu leur semblant de crédibilité depuis qu’on a donné le Nobel à Kevin, pardon à Dylan, citation façon dernière phrase coup de cymbale d’un chapitre de page turner, tous ces fardages grossiers inspirent autant confiance qu’une écharpe de maire de LREM ou une robe réversible d’avocat corse. En plus, ces bandeaux sont presque toujours rouges, quand les fêtes de Bayonne et le génocide khmer sont là aussi pour nous rappeler que ledit bandeau rouge est rarement synonyme de culture, de raffinement et de modération…
De grâce, évitez-nous ces jarretelles en papier grossier et laissez-nous nous débrouiller avec la bonne vieille 4e de couv.

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Aphorismes

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  • Il y a indéniablement un risque à sortir avec une trop jolie femme car, comme nous le rappellent nos amis écossais, la corne n’est jamais très loin de la muse.
  • Caillassage des pompiers, pavés dans les vitrines, intifada, lapidation… cette manie chez certains de lancer des cailloux.
  • Salon BioFach 2019 à… Nuremberg. Ça devient une habitude non ?
  • Mauditlac : avec un nom pareil pour un lait infantile, il fallait s’attendre à ce que ça finisse mal.
  • Macron en débat à Bourg-de-Péage : pas rancunier le Manu.
  • Après les gilets jaunes et les bonnets rouges, je propose les calbuts marron. Au moins, ça sera marrant sur le tableau de bord.
  • J’écoutais dernièrement sur Radio Classique un monsieur qui était « Délégué Syndical CGT Fonctionnaires » : je croyais que le cumul des mandats était interdit ?
  • L’issue du procès de Carlos Gohsn Nissan pas très bonne pour lui. Malgré le travail exceptionnel qu’il a fait pendant 14 ans avec et pour Renault, il faut bien reconnaître qu’il s’est bien fait nikkeï !
  • Mesure de l’index de l’égalité femmes-hommes pour les écarts salariaux injustifiés : pour l’instant, c’est plutôt un autre doigt qu’on utilise.
  • Séduction : on n’attrape pas les mouches avec une vie aigre.
  • Religion : qu’espérer en termes d’évolution chez des hommes qui n’ont lu qu’un seul livre ?
  • J’ai beaucoup ri du symbole de cet abruti de casseur giletjauni s’acharnant en vain à coup de batte sur une superbe Porsche (pléonasme) sans vraiment réussir à la détruire. Deutsche Qualität !
  • Réseau social, tu perds ton sang froid.
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La réunion Bio

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Pour être Bio, on s’interdit volontairement certains produits nocifs. Pour les réunions, de la même manière, proscrivons tout ce qui est néfaste à ceux qui en consomment. Démarrage en retard, imprécision de l’agenda, interruptions, apartés, portables… Si les contrôleurs de gestion sont prompts à pointer un index inquisiteur sur toute ressource jugée « de confort » en magasin, pourquoi n’affichent-ils pas au mur des mêmes magasins un simple calcul pour bon nombre de réunions : nombre de participants x coût horaire chargé de chacun x durée de la réunion. À rapporter après aux décisions prises et inscrites au compte-rendu. Il y a fort à parier que, avec ce chiffre en évidence, la fois d’après, les participants soient à l’heure et de retour plus vite sur la dalle pour accueillir les clients…
Le téléphone mobile doit bien sûr rester dehors. Aussi sûr qu’un conducteur mâle finit avec les doigts dans le nez si le feu s’éternise, un Chef de rayon en réunion finira invariablement par tapoter son mobile, d’abord discrètement et avec le même regard faussement détaché que pour regarder les filles passer en terrasse quand on boit un verre avec Maman jalouse, puis de façon ostentatoire et rebelle sous prétexte que le monde ne saurait survivre sans lui s’il ne répond pas…

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La réunion équitable

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Pour le Fair Trade, on doit partager plus équitablement le revenu. Pour les réunions, il s’agit souvent de répartir plus justement le temps de parole. Vous connaissez tous les travers qui existent depuis la nuit des temps dans toutes les enseignes : envolées lyriques, à base de « parcours client » ou de « réenchanter l’hypermarché », dont l’élégance littéraire n’a d’égal que l’inaction en découlant, thématiques serpents de mer dont on parlait déjà en vieux François, parole monopolisée par les suce-boules de service qui ont préparé une petite liste de questions (et de piques !) et qui, tels une peluche de basset sur la plage arrière de la R16, hoche la tête d’un air habité à chaque fois que le Directeur dit quelque chose (je vois d’ailleurs une analogie de mouvement avec un autre que la morale m’interdit de détailler plus avant…)… Depuis bientôt 25 ans, je rêve d’une réunion où les participants utiliseraient des pendules à bouton buzzer comme pour les parties d’échecs façon blitz ou d’une coupure possible du micro en cas de propos jugés inintéressants par la majorité, à la Klaxoon…

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Marche ou grêve !

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Et la nuée de petits bobos proprounets bombardés députés de se réveiller en sursaut et de se gratter la barbe… La fête est finie, les enfants ! Le peuple qui doit vivre un mois avec ce que vous dépensez en un « déjeuner de travail » avec d’autres mignons en costard extra slim, s’est enfin réveillé. Pas du bon pied et pas de la meilleure façon, certes. Lassé d’entendre, vieille tradition politique toutes tendances confondues, des généreux avec l’argent des autres se gargariser d’être les « champions d’Europe de la redistribution », il vient de claquer la porte du coffre sur les doigts manucurés des maîtres ponctionneurs. Intégrez simplement que les gens ne supportent plus d’avoir quelqu’un qui se permet de se servir dans leur porte-feuilles. Il est effarant que notre soit disant élite n’arrive pas à comprendre que, plutôt que de nous saigner plus encore qu’un centre de transfusion clandestin laissant de pauvres paysans exsangues à la frontière mexicaine, il faut d’abord commencer par faire des économies. Plutôt que de s’y atteler, l’état français a préféré devenir le plus gros proxénète d’Europe, dont acte, mais nous ne voulons plus tapiner pour lui et son logeur qui nous manekenn pisse dessus à longueur de journée.
Entre les jeunes qui marchent sans savoir où ils vont, les brûle-palettes levant bovinement le rond point comme d’autres ont avant eux et en vain agité des marteaux et des faucilles, l’extrême gauche voulant juste casser du sale capitaliste, l’extrême droite juste venu en découdre avec une police jugée trop tendre, la racaille des cités en profitant pour toucher une fois dans sa vie du Vuitton qui ne vient pas de la place djellaha el fna, les tentatives de récupération de Marine et Jean-Luc, et, last but not least, les prises de parole de Lalanne bâté et Nanard Qui veut gagner des millions, ma pauvre France me donne des hauts le cœur…
Vraiment dommage que Monsieur le maire de Bordeaux ait été contraint de hit the road à la place de Jack et ait du passer un peu trop de temps dans sa cabane au Canada, vraiment dommage que Dominique un peu trop les soubrettes, la France méritait indubitablement mieux que le blondinet pourri gâté qui n’a plus les pieds sur Jupiter et qui est en train de terminer le travail de nous ridiculiser aux yeux du monde, certes déjà bien avancé pendant 5 années par l’homme au scooter…

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I shot the Chérif

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Je me demande si la fange, pardon la frange crasseuse des gilets jaunes (précision importante : je ne parle pas ici de la grande majorité de braves gens légitimement révoltés, mais des casseurs d’extrême gauche/ droite et de la racaille descendue se servir dans les magasins) qui crache sans discernement sur les policiers – voire les pompiers pour les plus abrutis – depuis des semaines va, maintenant qu’elle fait dans son froc après l’attentat du marché de Noël, frileusement se remettre à les aimer et à aller se planquer derrière par crainte d’un gilet qui pourrait cette fois renfermer quelque chose de bien plus dangereux que des slogans éculés et rédigés avec des fautes d’orthographe.
Dommage que notre gouvernement, champion de la redistribution en tous genres, ne puisse pas doter de plus de neurones ceux qui étaient manifestement en RTT ou en délégation le jour de la distribution et tant mieux si l’indice Dos Jaune est enfin à la baisse à l’approche des fêtes…

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Lobby la mouche !

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Le nucléaire, le glyphosate, les chasseurs…
Je suis toujours triste de voir un homme de convictions jeter l’éponge, épuisé à force d’essayer seul d’aider la planète à long terme quand des nuées de courtisans professionnels, tapinant à la demande pour des intérêts privés, ne vivent que par et pour le court terme.
Mon propos n’est évidemment pas de jouer au Gaulois du dimanche matin, prétextant descendre chercher du pain, et qui, au cinquième Ricard, a un avis binaire sur tout pour retarder le moment où il va devoir remonter voir maman en jogging préparant sa tarte aux pommes.
Sans énergie nucléaire, comment fait la France pour s’autosuffire ? Pour remplacer l’herbicide napalm, on a quoi à proposer à des paysans qu’on a accrochés depuis des décennies plus serrés qu’un tox de la place de Clichy ? On laisse proliférer les sangliers destructeurs de récoltes et qui s’aventurent maintenant à l’entrée des villes, alors que les cochons y sont de moins en moins les bienvenus ? Rien n’est simple, sauf pour les amateurs de M&M’s (Marine & Mélenchon), qui ont en commun avec la friandise enrobée de chocolat la taille de la cacahuète.
Finalement, tout est histoire de canon. Sinon, à part ceux qui cherchent à compenser un manque de quelque chose par le canon d’un gros fusil (« … et t’as vu ? j’ai aussi un gros 4×4 et des gros chiens ! »), en préférant d’ailleurs souvent les boire, ces canons, qui peut encore tenter de justifier qu’on abaisse le prix du droit de tuer et qu’on étende ce droit à d’autres espèces ?
La seule chasse autorisée en France devrait être celle d’une espèce qui prolifère, se reproduit malheureusement et que personne n’inquiète. À part ceux qui le sont un peu trop, ils se reconnaîtront.
Malheureusement, à la fin, c’est souvent cette espèce qui gagne, question de surnombre.
Je ne parle pas non plus de ces bandes de rustiques se mobilisant, pour la première fois de leur vie sans doute, contre la réintroduction de… 2 ours ! Probablement le concept de les réintroduire avec 2 femelles leur échappe…
Gageons que les avancées réelles – ou au moins un appréciable ralentissement dans notre course à l’inévitable catastrophe – obtenues de haute lutte par M. Hulot, et son départ, serviront au moins d’aiguillon pour que nos politiques ne se rendorment pas. Car, reconnaissons-le, même si on change régulièrement de dénominations et de compétences, il ne s’est pas passé grand chose depuis que le président Chirac a annoncé de façon aussi théâtrale qu’incantatoire que la maison brûlait et depuis que se sont succédés des Sinistres de l’écologie au mieux insipides, au pire ridicules. Pendant que Ségo sillait, d’autres nous menait en Batho ou n’apportait que peu de Bricq à cette maison qui menace maintenant de s’effondrer complètement. Même si on continue à nous prendre pour des Cohn, essayons au moins de faire en sorte que le Bendit ne soit pas manchot et, surtout, qu’on le laisse agir.
M. Hulot, à part la coupe de cheveux, nous étions d’accord sur beaucoup de choses.
Merci à vous d’avoir essayé et navré de cette apopstose.

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Assistera, n’assistera pas

Étant convaincu de longue date que l’avenir du commerce est le service, je m’interroge non pas sur l’assistance toujours plus grande au consommateur, mais plutôt sur la façon dont on l’oriente pour les produits. Prenons l’exemple de l’option Park Assist sur les voitures, à mon sens excellente. Je ne connais personne qui prenne du plaisir à s’infliger un créneau un peu serré, en plissant les yeux et en serrant les fesses, ou le contraire pour les héritières un peu trop botoxées, pour qu’aucun des boucliers peints (« Oui c’est cher ma p’tite dame, mais on répare plus, faut l’changer ! ») ne touche. Alors quand la machine vous propose de le faire, ce créneau, on prend.
À l’opposé, a-t-on vraiment besoin d’une borne intelligente pour « mettre du rap à la radio »… du rap, en plus ? Et le plaisir de faire lentement tourner la molette du poste radio, de s’arrêter plein d’espoir quand ça ne grésille plus, de repartir jusqu’à choper une strat bien saturée ou la voix JackDaniellisée de Georges qui nous enchante depuis maintenant 45 ans, vous en faites quoi ? Dans ce domaine comme dans d’autres, « the chase is better than the catch », pas besoin d’une machine pour nous la tenir.
Je pense vraiment que le service et l’assistance véhiculés par les produits devraient être orientés d’abord pour apporter des choses que nous faisons mal ou n’avons pas de plaisir à faire, pas pour remplacer ce que nous savons faire et qui nous permet… de rester en vie.
Pour reprendre mon exemple de la voiture, les fabricants l’ont d’ailleurs très bien compris puisqu’ils ont laissé la possibilité de désactiver les aides si on a envie de piloter. Sans ça, nous n’aurons bientôt plus que des véhicules recyclés, au sièges couverts de cuir végétal, respectant strictement toutes les zones de vitesse, accélérant/ décélérant de la façon la plus responsable possible pour le carburant, s’arrêtant automatiquement au point de ramasse Amap pour charger – en coupant le moteur – son panier de carottes locales bio et son lapin abattu avec respect sous la vigilance des caméras de L214,…
Comme tout ce qui est service, cela doit rester à la carte.

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