Archives de catégorie : Just not do it !

Sévice Informatrique

inforLe Comité de Direction au grand complet attend que vous démarriez votre presentation et… impossible, l’écran affiche obstinément toutes sortes de messages d’erreur moins compréhensibles que du cyrillique. Après avoir en vain essayé de joindre la permanence informatique (tous les cracks qui ont la condescendance de mettre quelques heures par semaine leur génie méconnu au service de la plèbe, croisements entre le hacker underground et le programmeur possédé, dédaignent manifestement à s’abaisser à décrocher un instrument aussi basique que le téléphone), vous envoyez quelqu’un gentiment demander à l’un d’entre eux de bien vouloir avoir l’amabilité de monter une minute (genre: ‘tu me le remontes par la peau du cul!’). Après d’interminables minutes où on demande 3 fois si on passe à un autre sujet, il finit par arriver tranquillement. No stress, chemise ouverte, baskets converses, l’iPhone 8Z glissé négligemment dans la poche arrière, il va ici commettre l’erreur qui nous rend tous fous: essayer de vous expliquer POURQUOI ça ne fonctionne pas! Évidemment (il vous regarde ici avec un petit sourire amuso-méprisant qu’on rêve de lui effacer à grands coups de clavier), tu n’as pas téléchargé la 27e mise à jour qui permet d’avoir les drivers boostés préparation Recaro, du coup la présentation part en boucle hélicoïdale sur notre serveur majeur déporté de l’île de Jersey et revient en listing braille! Je voudrais ici emprunter la formule à notre ami Coluche: voilà un truc dont on a vraiment rien à foutre! Est-ce que le garagiste explique pourquoi la voiture broute et le médecin pourquoi Madame fait de l’huile? Ou le contraire, je ne sais plus… SVP, messieurs les informaticiens, intégrez une fois pour toutes que, pour le commun des mortels dont je fais partie, un ordinateur est un outil et qu’on a juste besoin qu’il fonctionne. Quand à nous, les mécréants, quand on a la chance d’avoir identifié un bon collaborateur hotline qui a compris ça, il faut tout faire pour le garder. Question de santé mentale.

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Savoir lire le langage cafetier

Marrant de lire une carte de bistrot…
– Café du Palais : rien que le nom, on sait qu’on va casquer…
– Champagne Ruinart blanc de blanc bouteille 120,00€: c’est aussi cher qu’aux Bains mais sauf qu’ici, il n’y a ni mannequins, ni stars du rock.
– fruits pressés chinois 4,40€. Pas compris… Peut-être un cocktail hommage aux mineurs coincés par les éboulements ou aux boat people…
– cocktails douceurs (sans alcool) Grand Frisson 6,50€. C’est vrai qu’un citron pressé avec un trait de sirop d’orgeat à ce prix, ça jette un froid, même les lendemains de teuf où on a les cheveux qui poussent à l’intérieur !
– snack : de 11H30 à 15H30. Lire: ‘pour les gueux qui passent la matinée à squatter une table de 4 avec 1 café, passez votre chemin’ et « à 11H, on a besoin de la table ».
– n’hésitez pas à demander la carte du restaurant : de toutes façons, si vous hésitez à la demander, on hésitera pas à vous l’apporter vers 11H30 en vous lançant des regards courroucés car votre table est la seule pas encore dressée en brasserie.
– desserts fait maison à partir de 5.50 €. lire: « c’est sur les boissons et les desserts qu’on gagne un peu notre vie, alors les cafés gourmands et les faisselles low-cost, on oublie ».

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La honte

Bien sûr, je connais la propension des PPP (Pov’ Petits Producteurs) à larmoyer avant de remonter dans leur 4×4, bien sûr je connais leur capacité à ne malheureusement se faire souvent -mal- représenter que par une poignée anti patrons et anti GMS par principe, bien sûr je connais la capacité de notre ‘gouvernement’ à s’approprier la maxime de François Mitterand ‘Gouverner, ça n’est pas plaire’ mais à ne surtout rien décider, bien sûr je connais le plaisir que prennent certains journalistes à stigmatiser avec des Éliselucetteries niveau caniveau et à exciter le monde, mais je dois avouer que j’ai été profondément choqué par les images de nos paysans désespérés, exaspérés, refoulés, matraqués par les forces de l’ordre au Salon de l’Agriculture. Les pantins qui font mine de nous gouverner ne peuvent-ils, à défaut de comprendre que nos paysans crèvent un par un sous les charges, les tracasseries administratives et la paperasse, au moins avoir la décence de ne pas déchaîner la violence envers ceux qui nourrissent le pays ? À une époque où les jeunes ne rêvent que de RTT et de 35 heures, n’y-a-t-il pas un respect minimum à avoir pour des jeunes paysans qui s’installent ou prennent par honneur la suite du père, en sachant que, eux, des horaires et des vacances, ils n’en auront pas ? A un moment où de plus en plus de Tanguy restent bien au chaud chez papa-maman ou roupillent sur les bancs de FAC filière No futur style psycho ou histoire de l’art, ne faut-il pas tendre la main à ces mêmes jeunes paysans qui travaillent depuis tout jeune sur l’exploitation familiale ? Nos hordes de trentenaires maigrelets BAC+12 pondent des lois en série pour jeter encore plus à bas la compétitivité de nos entreprises en leur imposant des délires enfumés à la vaporette sur le droit de vigilance et le travail des enfants du bout du monde mais personne ne s’émeut du demi-esclavage imposé à un exploitant agricole et à sa famille s’il veut juste survivre. J’entends d’ici quelques ronchons me dire que, avec 20 ans d’achat pour la GMS européenne, j’ai beau rôle de dire ça. Je leur réponds 2 choses. La première est le respect absolu que la GMS respectable a en immense majorité pour ses fournisseurs. La deuxième est que la paysannerie et la grande distribution ont en commun une valeur socle majeure que le pays a tendance à oublier : le travail.

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2,99 € le sac

skiEn vacances au ski, j’ai fait comme tout le monde. Épuisé après une journée de conduite dans les embouteillages, après m’être arrêté x fois aux péages et avoir subi les inévitables parigots en touareg qui remontent très vite la bande d’arrêt d’urgence, je n’ai pas eu la force de reprendre la voiture une fois arrivé pour aller faire des courses. Je me suis donc tourné vers la seule supérette de la station, Pascher, spécialiste patenté de la tonte en montagne. J’ai suivi le flot des zombies marchant maladroitement vers ce phare de la consommation, près à tout pour échapper à la ‘tartine du montagnard’ à 5€50 et essayer de ne pas me faire racletter (une seule lettre seulement sépare finalement les 2 mots !). Slalomant entre les bibendums (déjà, même sans l’anorak…), le vieux chariot en devant de caisse avec les bouquets Saint-Valentin et l’employée en charge des F&L (j’ai pensé au début qu’elle parlait un patois local particulièrement guttural mais me suis finalement aperçu qu’elle poussait juste des grognements pour pousser les clients et passer avec ses colis), j’ai acheté à prix d’or les quelques denrées me permettant d’attendre les grosses courses du lendemain à l’Intermarché du village (par ailleurs très bien tenu). J’ai fermé les yeux sur les prix, acceptant des frais d’approche plus élevés et le fait que ce type de magasin ne travaille que pendant la saison, mais n’ai pu ignorer le picotement en bas du dos au moment où on m’a facturé 2€99 un sachet ! J’ai compris après coup pourquoi les clients partaient en entassant leurs courses dans des cartons vides. Il arrive un moment où ça se voit vraiment trop…

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Vous venez avec vos questions et je viens avec mes réponses !

SmileysJe visitais il y a quelques jours un supermarché marseillais et vis tour à tour un appareil type feu tricolore, avec 3 smileys pour que le client appuie et dise simplement s’il est content de la fraîcheur des FL et, au-dessus dudit appareil, une pancarte annonçant, dans tous les cas, « Remboursement des fruits et légumes dont vous ne seriez pas satisfait, sans discussion ». Il y a quelque chose de désespérant dans cette superposition façon « pile, je gagne, face, tu perds », comme si on avait déjà la réponse à la question posée…

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Cost… vraiment +

risque_financierJe me suis toujours étonné de la réticence des producteurs à travailler à livre ouvert avec leurs interlocuteurs à l’achat. Comme s’il étaient détenteurs de la formule du Coca-Cola ou de la pierre philosophale, ils rechignent à communiquer sur leurs coûts réels de production, de conditionnement, de commercialisation et entretiennent de fait le mythe selon lequel le producteur subventionné gagne finalement bien sa vie.
Et pourtant, un détail partagé à la ligne de l’ensemble des coûts permettrait probablement de… remonter les prix d’achat chez la grande majorité des distributeurs ou tout du moins chez ceux d’entre eux ayant une approche un tant soit peu équitable du commerce. Conséquence de ce flou entretenu, l’achat ‘sans sentiment’ au moins disant appauvrit encore notre Filière, et regagne du terrain en ces temps de guerre à la part de marché des enseignes. Faîtes l’exercice et, une fois les calculs terminés, vos interlocuteurs devront bien reconnaître que la moyenne des prix d’achat consentis ne permet pas de réinvestir pour garder un outil à la page, permet rarement de couvrir les frais et de ne pas vendre à perte… Après, vous aurez toujours quelques vieux adeptes de la politique de la terre brûlée qui s’en moquent mais, fort heureusement, une grande majorité d’acheteurs responsables qui veulent voir notre Filière vivre.

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Le marché provençal

© Photo Xdr

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Je ne suis pas fan des marchés provençaux. Même si l’ambiance y est généralement sympa et les fruits de qualité, je ne supporte pas le laisser-aller excessif qu’ils déclenchent invariablement sur les visiteurs. À peine le touriste rougeaud y pose-t-il une tong que tout se relâche. Les ventres pour les anglais houblonnes, les sphincters pour les russes distingues, les fessiers de ces dames cherchent à s’échapper du mini-short en jean (et oui, tout le monde n’est pas Beyonce!) et ce troupeau se met invariablement a trainer péniblement ses Birkenstock a peu près à la même vitesse qu’un zombie corse sous Xanax.
Malgré donc ma réticence pour ces aimants à anglais, je me suis promené pendant mes vacances sur quelques marches ‘provencaux’. Mon propos n’est pas de revenir sur le laxisme absolu qui y règne en termes de normalisation des produits vendus mais plutôt de m’interroger sur l’impunité totale avec laquelle on laisse berner le client sur l’origine des produits. Olives marocaines… préparees à la Picholine, charcuterie de pays… avec les étiquettes en polonais sur les cartons, savon de Marseille fabrique en Tunisie,… Et badauds de s’esbaudir devant la qualité de ces produits typiques et de remplir son coffre…
A un moment ou on sait le client très soucieux de la provenance de ce qu’il achète, pourquoi ne pas prendre les mesures qui permettraient de répondre de façon loyale et transparente a ses attentes?

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Des verts… et des pas mûrs !

© Photo Xdr

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Bonjour Madame, aujourd’hui, nous vous proposons des melons charentais. Nous en avons des jaunes, des verts, des lisses, des brodés, des écrits, des 12L, des 15Q… Pour vous garantir le Brix, ils sont topés un à un et une IGP vous garantit du péril espagnol. Bien sur, une DLUO est inscrite par jet d’encre pour vous indiquer quand le consommer. Qu’en pensez-vous? Euh… oui, très bien tout ça mais j’ai juste besoin de 3 gros melons bien murs, parfumés et sucrés pour mon dîner de ce soir. Pouvez-vous m’aider ?
Nous encombrons nos balisages et nos légendes tract d’une foultitude de mentions réglementaires mais avons par contre bien du mal à simplement conseiller nos clients. Pendant ce temps, sur les routes de Provence, une pancarte ‘3 melons pour 5€’ et la femme du producteur derrière l’étal pour vous conseiller…

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Sauvez Willy !

A l’approche de l’épreuve du maillot de bain, on commence à croiser dans les rues des bancs de baleines, rouges comme une tomate Saveol, plutot type coeur de boeuf rapport forme et fermeté, appuyées sur un réverbère pour vomir des mois complets à abuser de cafés gourmands.
Elles se trainent généralement par banc de 2 ou 3, chaussées de running flambant neuves ou elles ont oublie de couper les étiquettes, engonssées dans des cuissards faisant tous leurs efforts pour ne pas craquer, arborant des tee-shirts censés les motiver grâce a des slogans volontaires genre ‘Vade retro Nutella’ ou ‘ jeLo’s bum is so nice’.
Basiquement, le programme béton élaboré fièrement à la machine à café prendra fin après quelques tentatives pathétiques et un ‘après tout, j’ai eu 3 enfants et je suis comme je suis!’ rageur.
D’ailleurs, les chaines de salles de fitness le savent bien puisque c’est justement le moment qu’elles choisissent pour vanter des promotions du type ‘les fesses de Shakira en 48h chrono’ ou ‘pour que votre balance n’affiche plus  qu’une personne à la fois la prochaine fois que vous monterez dessus’.
La chasse a la peau d’orange est ouverte !
Alors, pourquoi ne pas choisir ce moment idéal pour mettre en avant le caractère indéniablement diététique des FL frais en général, et de certaines espèces plus particulièrement : haricot vert, brocolis, ananas, pastèque,…
Bien sur, les clientes sont globalement bien conscientes des bienfaits de nos FL mais on pourrait envisager une démarche plus organisée et plus systématique avec des slogans plus évoquateurs du style ‘les FL, les meilleurs amis du maillot de bain’ ou ‘les FL, ils sont bons toute l’année et vous rendent plus belle tout l’été’.

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